mercredi 18 novembre 2009

Écrire Sa Pensée

Il semblerait qu'encore une fois, aux nouvelles, on ait parlé du fait français au Québec, non pas de l'importance de conserver la langue et la culture qui nous est propre, mais plutôt du nivellement par le bas que l'on fait en acceptant de plus en plus de fautes d'orthographes dans notre société, de l'école au monde professionnel en passant par le monde des affaires et même de la publicité.

C'est une chose d'être inventif et de faire des jeux de mots, il en est tout autre que de tolérer la médiocrité et de viser le plus bas possible plutôt que d'élever le discours (et le public moyen) d'un cran.

Boileau disait:
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément
Si on ne peut pas épeler les mots comme il le faut ou, pire, si on confond un mot pour un autre, comment peut-on avoir les idées claires? Il y a une sacrée marge entre ''qu'un gars qu'on aime'' et ''qu'un gars con aime'', et ceux qui ne peuvent pas la remarquer n'aiment que des cons - et on revient à récompenser la médiocrité. Ça fait un monde de brebis sans cervelles, de fans du Canadien qui n'a plus besoin de gagner pour faire de l'argent, de voteurs de Parti Libéral quand on a peur d'avancer et d'ADQ quand on a peur des étrangers.

Je ne suis pas le plus grand fan des Cowboys Fringants, mais quand même:
(...) Mais quand je r'garde ça aujourd'hui
Chu donc pas fier de ma patrie
Ça dort au gaz dins bungalows
Le cul assis su'l statut quo

Dans ce royaume de la poutine
On s'complait dans' médocrité
Bien satisfaits de notre routine
Et du bonheur pré-fabriqué (...)

Si c'est ça l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent!
Si tu rêves d'avoir un pays
Ben moi j'te dis qu't'es mal parti
T'as ben plus de chances de gagner à' loterie (...)

Si t'es content de ce pays
Ben ça mon homme c'est ton avis
Tu dois être le PDG d'une compagnie

C'est ça l'problème de ma patrie
Y'a pas personne pour s'indigner
Contre la fausse démocratie
Qui sert les riches et les banquiers

Dans cette contrée peuplée d'ignares
'Faut pas trop s'rappeler d'son histoire
Ici y'a juste les plaques de char
Qu'y ont encore un ti-peu d'mémoire...

Si c'est ça l'Québec moderne
Ben moi j'mets mon drapeau en berne
Et j'emmerde tous les bouffons qui nous gouvernent!
Si c'est ça qu't'appelles une nation
Probable que tu sois assez con
T'es mûr pour te présenter aux élections...
On a les gouvernements que l'on mérite, c'est plus souvent qu'autrement vrai. Mais il faudrait un leader, un meneur, quelque part, qui se lève et éduque notre crisse de masse épaisse pour nous sortir de cette impasse culturelle, sinon, à quoi bon sauver la culture, si elle se limite à Céline Dion, le Centre Bell et ce que Québécor nous dit d'aimer?

Ici, un post de Matante Fuck Off (que je lis régulièrement), plus sobre et moins négatif que le mien, qui m'a tout de même inspiré cette diatribe. Aussi à lire: les commentaires après ses textes, tout aussi incisifs et éclairés, qui ajoutent souvent au texte même.

Et puisque j'ai versé un peu dans la politique, Monsieur Réponse nous conseille de se tourner vers l'anarchie, quoiquequ'une anarchie assez spéciale...

samedi 7 novembre 2009

Vacciner Les Hockeyeurs En Priorité...

Parce que l'hystérie collective entourant la grippe A (H1N1) ne suffisait pas, on apprend que certains tours de passe-passe ont eu lieu pour que certaines personnes se fassent vacciner avant d'autres. On s'attendrait à ce que des politiciens le fassent, et peut-être aussi leurs amis mafieux et leurs clients favoris de contrats ''no-bid''.

Mais scandale! Les joueurs de hockey des Flames de Calgary et des Maple Leafs de Toronto et ceux des Raptors de Toronto de la NBA ont eu l'occasion de se faire vacciner avant tout le monde.

Réjean Tremblay approuve, Patrick Lagacé pas.

De mon côté, j'approuve aussi.

Les raisons contre, elles sont faciles à trouver: égalités sociales, soigner les plus à risques point-de-vue santé en premier (les enfants, les asthmatiques graves, la veuve et l'orphelin).

Sauf que les sportifs sont également très à risque.

Ils suent ensemble ou l'un contre l'autre, partagent chambres d'hôtels, vols d'avions, toilettes plubliques, douches et travaillent dans des espaces restreints. Et dans leur temps libres, de jour, visitent des enfants malades dans des hopitaux et, de par leur statut social, le soir, ensorcellent nos jolies demoiselles dans les bars.

Dans le seul but de sauver les enfants malades et les jeunes femmes à la cuisse légère qui, elles, pourrainet ensuite contaminer moult musiciens et quelques saoulons ici et là, les joueurs de hockey doivent absolument passer en premier.

Bon, on dira qu'ils seraient ainsi privilégiés parce qu'ils sont riches, mais, justement, puisqu'ils sont riches, ils sont aussi plus taxés et imposés que le commun des chômeurs - et paient ainsi plus que leur part des effectifs médicaux.

Donnez-leur une centaine de doses et laissez leurs médecins (ceux que les équipes professionnelles paient à grands coûts) les leur administrer - on ne nuira ainsi donc pas au système, puisqu'on garderait les médecins québécois et les infirmières pour le grand public, tout en protégeant la santé de nos héros sur patins.