Ce n'est pas que j'avais oublié la portion francophone de mes écrits, mais plus que je suivais moins les nouvelles et que, par conséquent, j'étais moins frustré. En plus d'avoir été occupé à gérer une demi-séparation.
Mais alors que je suis supposé travailler ce matin, en attendant que mon programme 'loade', comme on dit, quelle nouvelle/question futée La Presse a-t-elle mise comme nouvelle la plus importante de la matinée?
Une question-piège pour lancer le débat sur le financement du transport en commun. Et, évidemment, les banlieusards et campagnards, encore en mode anti-Mourial comme ils le sont depuis que Jean Charest est au pouvoir, sont outrés de certaiens propositions, comme celle de monter les taxes sur l'essence, et suggèrent plutôt de faire payer l'utilisateur qui, semble-t-il, a les poches bien garnies - c'est pour ça qu'il prend le métro, l'utilisateur: il a assez d'argent pour s'acheter une auto, mais il veut faire chier les autres et attendre une demi-heure à moins-30 l'hiver pour un autobus qui oublie de passer, juste pour le fun, comme un défi.
Voici mon grain de sel, envoyé à La Presse (vous pouvez aussi faire connaître votre opinion, au forum@lapresse.ca, en passant):
Je suis outré de constater à quel point les gens manquent de vision... la plupart suggèrent de hausser les tarifs, qui ont grimpé de plus de 100% (oui, ils ont doublé) en 10 ans; c'est une des pires augmentations en Amérique du Nord; nous sommes passés d'un des systèmes les plus abordables à un peu plus chers que la moyenne, tout en réduisant le nombre de passages des autobus et de la plupart des lignes de métro.Bande de caves. Dire que y'a juste 2 posts, je citais ''En Berne'' des Cowboys Fringants. Vraiment, j'ai peur pour ma patrie, bourrée d'épais égoïstes.
Quand on pense que dans les villes qui se respectent, les métros passent 24 heures par jour... il y aurait moins d'alcool au volant si on faisait ça ici aussi.
Et à ceux qui chialent pour ne pas qu'on augmente les taxes sur l'essence de deux cents - le but du transport en commun est d'utiliser votre véhicule MOINS SOUVENT, de polluer moins, et il semble que vous n'ayez pas encore compris...
Et en ce qui a trait aux ''oh, ce n'est pas pour moi, je n'y vais jamais dans la méchante ville'', si on faisait le même exercise pour la santé, nous aurions un système comme aux États-Unis qui coûte les yeux de la tête. Je suis en santé, moi, et ça fait 23 ans que je ne suis pas allé dans un hôpital - devrais-je payer pour les vieux et les baby-boomers, les cancéreux et les enfants malades (qui en plus ont leurs propres téléthons)?
Tant qu'à y être, je ne vais jamais en campagne, je suis contre que mes taxes financent la réfection des autoroutes à plus de 15km du centre-ville de Montréal - roulez sur des chemins de terre. Ça a l'air con, non?
Ma solution? Mettre des limites, en pourcentage, aux montants que l'État peut dépenser en plus pour ses projets de construction et arrêter d'y gaspiller des sommes-surprises faramineuses, et que le reste soit assumé par les contracteurs eux-mêmes - ça devrait aussi contribuer à fixer des estimés plus réalistes. Aussi, oui, augmenter les taxes sur l'essence - mais pas sur le diesel ni le bio-diesel - pour être certains que ces augmentations ne nuiront pas aux autobus. Et monter les prix des contraventions pour excès de vitesse en ville, pour ivresse au volant, pour les arrêts mal faits - pas dans les quatre chiffres, dans les cinq chiffres, le genre de situation qui fait qu'un con de la Rive-Sud doive vendre sa maison.
Et - de grâce- ne pas augmenter ni les tarifs ni les impôts fonciers, la ville n'est déjà presque plus habitable... la plupart des gens ayant un revenu avant impôts de 500$ par semaine, devant se payer des loyers à 700$ et plus par mois (rien d'inclus), des comptes d'Hydro qui augmentent aux trois mois, des plans internets voleurs avec limites de téléchargements, des comptes de téléphones de fous de Bell et le câble de Vidéotron juste pour pouvoir regarder le hockey en paix trois fois par semaine... et tous ça sans avoir mangé, ni s'être rendus au travail. Fuck ça, tabarnak.
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