Maudite La Presse, encore à me voler mes opinions. Cette fois-ci, c'est Marie-Claude Lortie qui a raison en parlant du très probable futur débat sur la langue maternelle au Québec - et surtout à Montréal.
Surtout quand on tient compte des propos alarmistes et, ma foi, paranoïaques de Bernard Landry sur les Cégeps francophones - plus précisément, obliger les enfants allophones à s'inscrire à l'école en français après le secondaire, une idée, en soi, pas si mauvaise.
Il est vrai que les Cégeps francophones ont besoin d'aide: nos jeunes hommes n'y vont plus, et les allophones choisissent les (moins nombreux) Cégeps anglophones et Collèges, et on se retrouve avec des dizaines d'étalissements en manque d'étudiants - eux qui étaient déjà en manque grave de financement.
Mais obliger ainsi les jeunes qui, maintenant, parlent déjà français (étant à l'école en français depuis la maternelle) par une loi quand, enfin, les résultats de la Loi 101 se font sentir juste en regardant cette belle jeunesse se promener, même dans les transports en commun, en parlant notre langue...
Justement, on les voulait de notre bord. On voulait les prendre et les former et leur donner des emplois, et ça marche pour eux (on repassera pour les médecins et profs haïtiens qui conduisent toujours des taxis parce qu'ils ont étudié dans leur pays d'origine - mais pour les jeunes qui ont tout appris ici, ça marche).
On voulait les intégrer à notre société, ça a marché.
Mais ce n'est pas à coups de lois qu'on va leur montré le côté distinct de la société qu'on se souhaite tous, c'est en vivant ensemble, bâtard! La Loi, on l'a déjà. Elle est appliquée à la lettre (parfois trop, par exemple chez les tenanciers de bars où l'anglais tient 46% de l'affiche, un pourcent de trop!) et commence enfin à démontrer son utilité dépassé celle, évidente, de la survie de notre Culture. On en est à son épanouissement.
Et là, il faudrait tout scrapper ça, selon Landry?
Le texte de Lortie tue cette vague, ce courant de pensée dans l'oeuf, en retournant - et en s'adressant - aux enfants, en leur demandant la quetion, toute simple, de la langue maternelle. Qu'aucun ne peut identifier.
Il est là, l'avenir du Québec.
Avec le temps, ces ti-culs là apprendre à connaître leurs origines, leurs racines, et s'en serviront pour faire évoluer, avancer, briller le Québec. D'ici là, ils font ce que tous les enfants font: ils jouent, ils parlent, ils apprennent. Et ils le font en français. Ils sont comme nous, avec nous.
Et plus on leur fera sentir, plus ils seront ''nous''.
Nous avons la chance d'être le seul melting-pot culturel qui marche au début du millénaire, et en plus, il se base sur une société bâtie, réellement, avec les idéaux irréalistes et irréalisables des années 60 de sociale-démocratie. Et malgré cela, il s'en trouve qui ont peur d'y perdre notre culture!
Pourtant, on dit qu'ils représentent 44% des familels montréalaises, que les francophones sont 36%, et les anglos de souche 20%. pensez-y: 44% de l'île qui parle la même langue que 36% de l'île, qui montre, en même temps, aux irréductibles des 20% restants (ceux qui habitent ici depuis la Bataille Des Plaines, mettons, et qui peuvent à peine dire ''bunjuuuurr'') que ça ne fait pas mal, s'acheter un T-shirt en français...
Come on!
Un pays qui se forme par la guerre tombe par la guerre.
Un pays comme le nôtre, il y en a seulement eu dans les légendes et les contes.
Oui, les héros y meurent à la fin (tués par ceux qui se forment des pays violents), mais leur histore demeure, parce qu'on peut brûler une Bibliothèque Nationale pour éradiquer une Culture, mais on ne peut pas tuer les Rêves.
(moi non plus, je ne voyais pas ce texte-là aller dans cette direction-là...)
jeudi 3 septembre 2009
La Langue Maternelle
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