mardi 28 décembre 2010

Manon Va Danser Le Ska

Mon amie Manon deale avec la vie et ses embûches de façon poétique et honnête; on sent ses tripes fondre à chaque mot.

Aujoud'hui: l'angoisse face à la quarantaine.

vendredi 17 décembre 2010

Savoir Écrire

On me le demande souvent, dans les deux langues. Bon, ok, MES deux langues: français et anglais. ''C'est quoi, bien écrire?'' En fait, oui, ça revient souvent, mais c'est encore plus souvent sous-entendu dans ''ça, c'est-tu bon? c'est-tu bien écrit?''

Bien écrire, ce n'est pas juste de pouvoir utiliser des mots à cinq piastres, ni de ne pas faire de fautes. Bon, c'est sûr que quelqu'un qui ne fait pas la différence entre ''ses'' et ''ces'', ça part mal, mais au pire, tu rentres chez lui, tu regardes ses DVD et tu lui demandes, simplement: ''ses'' ou ''ces''? S'il utilise le possessif, tu les lui laisse, s'il répond le démonstratif, tu lui laisses savoir que si c'est pas à lui, ben tabarnak - c'est à toi. Un exemple par semaine, s'il n'a pas compris après trois mois, tu le fais examiner.

Mais écrire, c'est d'abord et avant tout avoir un ton. Pas un thon, ni un gazon qu'on tond, évidemment. Mais un exemple, un vrai, vient de la chronique de David Desjardins d'hier, sur voir.ca. Un extrait parfait:
Tu te souviens de cette phrase de ton père à toi le jour de sa naissance à elle: maintenant, tu vas savoir ce qu'est vraiment l'inquiétude. Tu mesures à quel point il avait raison.

Tu te demandes si elle va y arriver. Si elle trouvera quelque chose qui ressemble au bien-être. Pas nécessairement le tien, juste un équilibre, juste un endroit en banlieue du malheur ordinaire et du bonheur aveugle et niais.
Le premier paragraphe, c'est bien raconter; ça vient d'un gars qui pourrait faire la première partie de Fred Pellerin en campagne dans un spectacle de contes. En campagne, oui, pas en ville - il est bon conteur, mais pas un pro, faut pas exagérer.

Les deux premières phrases du deuxième paragraphe, c'est bien situer; c'est signe que le gars pourrait, s'il le voulait, écrire un livre que personne ne lirait mais dont il serait fier. Pourrait peut-être même être prof de français au Cégep s'il le voulait.

La dernière phrase - ''Pas nécessairement le tien, juste un équilibre, juste un endroit en banlieue du malheur ordinaire et du bonheur aveugle et niais'' - ça c'est bien écrire. Le mot le plus long - nécessairement - peut être compris de tous, la seule petite métaphore qui s'y trouve, c'est l'utilisation du mot ''banlieue'', qui signifie ici ''périphérie'', ''à côté'', que tout le monde au Québec comprend, parce que plus de la moitié de la province habite précisément la banlieue d'une ville (peu importe sa grandeur, je vise ici autant Laval, banlieue de Montréal, que Lévis et Québec, les banlieues de Sainte-Foy) et que ceux qui n'y habitent pas en connaissent la définition.

Donc, en somme, c'est une phrase que TOUT LE MONDE au Québec peut aisément comprendre, sans mot à vérifier dans un dictionnaire, mais l'image et la façon de la raconter en mots écrits sur une page - ou un écran d'ordinateur, c'est selon - c'est ça, savoir écrire. C'est le ton, l'image, la découpure et la contortion des mots.

mardi 16 novembre 2010

Le Cas Roberge - Coeur De Pirate




Il y avait longtemps que je n'avais pas parlé de Coeur De Pirate, depuis la controverse sur ses photos osées via Suicide Girls, en fait. Eh bien, voici une autre controverse dont elle aurait pu se passer et qui, encore une fois, a commencé dans les médias, à son insu: Maxime Roberge, animateur de radio de la chaîne Rock Détente, l'a traitée de ''plotte'', puis de ''plotte sale'' sur son compte Twitter.

Le twit, Roberge, ''suivi'' par très peu de gens, se pensait peut-être drôle et devait croire que ses paroles, du moins la première fois, ne dépasseraient pas son cercle ''d'amis'' sur la toile, et c'est pourquoi in a rajouté #ADISQ à son deuxième post, question de faire apparaître son commentaire insignifiant - le deuxième, celui où la ''plotte'' devient ''sale'' - sur la page de l'Adisq, qui, elle, est suivie par des milliers de gens normaux et plusieurs journalistes.



Peut-être qu'au Saguenay, les filles tatouées ont mauvaise réputation, faudrait le demander à Roberge, qui y sévit. Ou plutôt sévissait, parce qu'il a été remercié de ses services. Qu'importe, il aura maintenant tout le temps non seulement de répondre à vos interrogations sur les filles tatouées du Saguenay, mais aussi d'analyser le tout en profondeur s'il ne le sait pas déjà.

Plusieurs choses me surprennent dans toute cette histoire. Premièrement, je me rends compte qu'il y a de la radio-poublle à l'extérieur de Québec. Ensuite, il n'y a pas que les gens du Sud des États-Unis qui semblent avoir régressés de 75 ans dans les cinq dernières années, ceux des trous du Québec - communément appelés ''régions'' - aussi. Ça vote Conservateur, insulte les femmes, veut abolir le registre des armes à feu... ne reste plus qu'à retourner en masse à l'église et enlever le droit de vote aux minorités ethniques et la transformation sera complète.

Le plus étourdissant de l'histoire, par contre, est que Roberge animait à Rock Matante - la station qui a peur de faire jouer des ballades d'Éric Lapointe parce que c'est ''trop tough'', qui a la même playlist depuis des décennies et la seule place où Coeur De Loup joue règne encore tous les matins. Je peine à croire que les animateurs de la station ne soient pas aussi ''safe'' et proprets que leurs auditeurs.

Mais tabarnak, qu'est-ce qu'elle vous a fait, la Pirate? Traitez-vous Ginette Reno de ''grosse truie'' sur vos comptes Twitter, les caves? On peut ne pas aimer sa musique - quoique je ne suis pas certain à 100% que Roberge l'ait même écoutée - mais de là à insulter la chanteuse non pas directement sur son physique mais sur ce qu'on assume que son physique contient, des insultes dégueulasses et RÉPÉTÉES en plus, il faudrait que Roberge n'ait plus jamais accès à un micro pour le reste de sa vie. À part peut-être dans son sphincter, si je le croise dans une ruelle.

Dire qu'elle venait de gagner un trophée amplement mérité récompensant le fait qu'elle rayonne hors-Québec. Nul n'est prophète en son pays?

jeudi 4 novembre 2010

Pour La Suite Du Monde

Pour faire suite à mon post d'hier, Matante Fuck Off a décidé d'écrire un bien meilleur texte que le mien, sous forme de conte.

Le voici.

Nous Sommes En 2010, Ne L'Oublions Pas...

Des fois, j'ai vraiment hâte que les chinois ou hindoux se décident enfin à contrôler le monde... juste pour nous empêcher des reflux attardés comme celui-ci:









Drôle de penser que ce superbe pays d'Amérique qui a amené la planète entière à croire en son rêve et a tellement avancé de 1960 à 1980 ait régressé si rapidement après l'ère pourant très prometteuse de Bill Clinton...

mercredi 3 novembre 2010

Le Monde Dans Lequel On Vit

2010. Maintenant. Au Québec. 50 ans après la Révolution Tranquille, libéré du joug de la religion.

Et voici qu'on retrouve des phrases qui ne font aucun sens qui font maintenant office de Loi.

Mais revenons en arrière un tout petit peu, genre 5000 ans. Les choses vont tout croche, faut mettre de l'ordre dedans, les futurs occidentaux imitent les Mayas et les égyptiens et adoptent des règles de vie qu'ils imputent à ''Dieu''. Dix commandements, que Moïse (pas Thériault, l'autre) a reçus ''directement'' du divin, qui était déguisé pour l'occasion en buisson ardent. Dix règles quand trois auraient suffit: faut pas tuer, voler, ni faire chier les autres.

De décennie en décennie, on met sur place des systèmes qui évaluent les degrés selon lesquels on peut se retrouver coupable des règles de bases et des punitions qui s'y appliquent, en plus d'en ajouter des nouvelles, selon l'imagination des crosseurs du temps. Mais les temps et les moeurs changent. Les lois sont là pour que les valeurs morales d'une époque n'empiètent pas sur les droits des individus.

Jusqu'ici tout va bien, comme il se dit dans La Haine.

Bon, Montréal, Québec, 2010. Société qui se veut égalitaire, un des endroits en Amériques où la syndicalisation est la plus répandue (parfois trop, surtout dans ses défauts... humains); société où l'égalité entre hommes et femmes, sur tous les points même en question de salaire, est assurée par la loi; société qui, contrairement à la plupart des autres qui existent encore en Amérique, n'a pas été fondée sur le racisme ou sur une vague notion qu'un peuple valait plus qu'un autre; tous les ingrédients pour l'appeler l'Eden moderne, si on pouvait modifier ses défauts à mesure qu'ils arrivent au lieu de les empirer.

Et on vient au cas ''Lola Contre Éric'', ces fameux noms d'emprunt qu'on dit utiliser pour protéger l'identité des enfants du couple, mais c'est un secret de polichinelle que l'homme dans l'histoire est un des personnages publics les plus riches du milieu culturel. Lola et Éric n'étaient pas mariés, et le couple n'a pas duré - mais ils ont eu des enfants. La Cour a ordonné à Éric de donner une pension alimentaire de 411,000$ par an pour les trois enfants, j'imagine pour qu'ils puissent aller à l'école privée en avion et déjeuner au caviar.

Encore une fois: jusqu'ici, tout va bien. C'est exagéré, surtout quand on pense que des enfants à Montréal-même meurent de faim, mais c'est comprenable. Défendable, même.

Mais la madame exige plus: elle veut une somme de 50 millions plus une pension alimentaire pour elle-même. Pour avoir partagé la vie d'un homme riche pendant des années. Et la phrase de son avocate, Me Anne-France Goldwater, qui m'a assez piqué pour que j'écrive cette chronique:
Ce n'est pas juste une histoire entre gens riches et célèbres. Ce jugement touche 1,2 million de personnes, hommes et femmes, riches et pauvres. L'amour vient avec des obligations, que l'on soit marié ou conjoint de fait.
L'amour vient avec des obligations? Quelles obligations? Des obligations d'épargne? Des obligations de faire semblant de s'aimer même quand l'amour part?

Rappelons qu'au Québec, contrairement à la plupart des autres états civilisés, la notion d'entente pré-nuptiale n'existe pas légalement. Donc, contrairement à ailleurs - où les gens peuvent signer des contrats stipulant qu'ils quitteront la relation avec ni plus ni moins que les mêmes possessions et la même situation financiaire qu'avant d'y entrer, plus ce qu'ils acquériront et qui sera à eux, moins ce qu'ils auront donné ou perdu - le Québec n'autorise pas une telle entente. Donc, si un couple se marie et se sépare, la moitié flouée a droit à la moitié du patrimoine familial.

C'est pour cela, souvent, que des couples décident de former une union de fait plutôt que de se marier: parce qu'on y ressort de la même façon qu'on y est entré, sans les droits acquis des couples mariés - tout en bénéficiant des avantages sociaux des couples pour le laps de temps que dure la relation.

Si l'un et l'autre sont pour devenir indifférenciables, il va falloir ou bien donner le droit au ''pre-nup'' ou bien définir un minimum de temps à passer avec l'autre avant d'avoir droit à la moitié de son stock, sinon on pourrait se retrouver avec une quantité infinie de profiteurs qui vont encombrer notre système judiciare après des relations de deux semaines avec plus riche que soi.

J'ignore ce qui a poussé les juges de la Cour d'Appel à utiliser leur pouvoir pour dénaturer le système-même sinon que de vouloir qu'on fasse un débat social sur ce qu'est vraiment un couple. Et, franchement, ce serait une perte de temps énorme.

mardi 28 septembre 2010

La Prostitution Pour Contrer La Droite Religieuse

Grosse victoire judiciaire pour les prostituées mardi, qui se sont vus octroyés trois droits plutôt fondamentaux par la Cour Supérieure de l'Ontario dont celui de pouvoir dénoncer les clients dangeureux et celui de pouvoir engager des tiers partis (gardes de sécurité, réceptionniste).

Mais c'est aussi un grand pas en avant pour la Démocratie alors qu'on reculait beaucoup depuis quelques années. En effet, le fondamentalisme religieux revenait peu à peu dans le monde politique et les Droits Humains - surtout ceux des femmes, homosexuels et minorités visibles - en prenait constamment pour son rhume; quand ce n'était pas les politiques rétrogrades de Stephen Harper, ça pouvait être au provincial (partout au pays), en Arizona où avoir le teint foncé est maintenant passible de fouilles et de déportation, ou des religieux trop chrétiens ou trop musulmans qui trouvaient que la Société s'éloignait trop des ''bonnes valeurs'' bilibques/de la charia - deux systèmes de pensée révolus depuis au moins la Révolution Industrielle.

Une loi qui permettrait aux prostitué(e)s, en majorité des femmes, une protection ne serait-elle que minime, c'est un contre-coup contre ceux qui voudraient nous empêcher de faire tout ce qui nous procure du plaisir, que ce soit dans la chambre à coucher ou dans la vie en général.

De toutes façons, les scandales politiques nous ont appris que les pires criminels sont souvent ceux qui crient le plus fort contre le crime, de la même façon que les pires copulateurs-en-série sont ceux qui nous poussent les ''bonnes valeurs du marriage entre un homme et une femme'' et que ceux qui passent les lois qui restreignent le plus les libertés et droits des homosexuels sont ceux qui se font prendre les culottes baissées dans des toilettes d'aéroport avec des personnes du même sexe - souvent des hommes, souvent avec des mineurs.

Donc, de voir un point scorer du bon bord, pour une fois, c'est rafraîchissant - même si notre équipe à nous est en congé.

lundi 27 septembre 2010

Automne Et Cartes De Hockey

Qui dit ''fin septembre'', à Montréal, dit la fin de mon mois de célébrations pour mon anniversaire, fin d'UnPop (mon festival annuel de musique indépendante), début de Pop Montréal, et début de la saison de hockey. Et, pour plusieurs gars de ma génération, le début de la saison de hockey est aussi le temps où se lancent les collections de cartes - pas qu'on s'y attarde encore beaucoup, du moins pas autant que dans notre enfance et adolescence, mais la curiosité pique.

Justement, il y a une semaine, mon ami Martin de La Vie Est Une Puck m'a demandé d'écrire un article sur les cartes de hockey Upper Deck. Pour ce faire, par contre, il faut remonter dans le temps...

Aux États-Unis, au tournant du siècle dernier, on trouvait déjà des cartes de sports - du baseball - au dos des paquets de cigarettes. Plusieurs les copièrent avec le temps. Au Canada, il faut attendre les années 50 pour en voir l'âge d'or, alors que la compagnie de bonbons O-Pee-Chee et la compagnie Parkhurst se divisent le marché. O-Pee-Chee (propriété de la confiserie américaine Topps) mettait une gomme balloune dans chaque paquet, question d'utiliser la convergence pour attirer le plus de public possible - faire en sorte que les fans de hockey mâchent leur gomme, et faire en sorte que ceux qui aiment leurs bonbons fassent d'eux un meilleur vendeur que Parkhurst.

Pour ce faire, O-Pee-Chee négociait directement avec la Ligue Nationale de Hockey pour avoir les droits de reproduire les logos et des images des joeurs, négotiations qui devaient être de courte durée puisque les deux avaient leurs sièges sociaux au centre-ville de Montréal et que leur entente a résulté en un monopole qui a duré près de 40 ans. De leur côté, Parkhurst négociait avec les équipes, une à une, ce qui fait que certaines années, la collection complète ne comportait que 50 cartes et, plus souvent qu'autrement, on y retrouvait le Canadien, les Maple Leafs de Toronto et les Red Wings de Detroit - mais rarement ceux des Rangers de New York, les Blackhawks de Chicago ou les Bruins de Boston. La loi du marché a prévalu, et Parkhust a cessé ses activités au milieu de la décennie.

Jusqu'à l'aube de la saison 1990-91, donc, il n'y eut que deux séries de cartes de hockey (à  part les mini-séries dans la bouffe, tels la série Kraft, ou dans les chips, ou les céréales Post, ou chez  Esso - mais aucune de ces séries n'était régulière): O-Pee-Chee au Canada, qui comportait souvent quelques 600 cartes, et Topps, la version américaine, qui n'en comportait que 300, donc à laquelle il manquait souvent les cartes des meilleurs pointeurs de chaque équipe ('Team Leaders') et de la ligue ('League Leaders), des recrues et ne s'en tenait qu'aux cartes conventionnelles. Les deux marques se trouvent dans les bons dépanneurs du Canada, autour de 30 ou 35 cents le paquet de 7 cartes (plus une gomme, et plus on achète le paquet tard dans la saison, plus la gomme est difficile à enlever de sur la première carte du paquet).

Pendant ce temps, en février 1989, Upper Deck lance sa première série de cartes de baseball: un succès net. Avec un design unique (contour blanc, grosse photo à l'avant, mais aussi une à l'arrière et souvent une des deux dans une pose décontractée), les collectionneurs se l'arrachent. En août, les stocks de la compagnie sont épuisés. En octobre, on a déjà pré-vendu la totalité de la série de 1990 - avant même de l'imprimer.

Sûr de son coup, Upper Deck se lance dans la production de cartes des 3 autres sports majeurs: football de la NFL, basketball de la NBA, et hockey de la LNH dès la saison 1990-91. À 1.29$ le paquet, sans gomme.

La saison 1990-91 amena aussi les marques Score (99 cents pour 6 cartes) et Pro Set (89 cents pour 5 ou 6 cartes) au hockey, tandis que quelques années plus tard, Donruss (1.25 pour 5 cartes) et Fleer (1.35 pour 5 cartes) suivront. Le marché devenant très lucratif, et Upper Deck étant vu comme une force trop grande à affronter de manière conventionnelle, dès 1992, les autres compagnies sortiront de nouvelles marques dites '' de luxe'' (''premium'' en anglais): Pro Set ressuscita la marque Parkhurst, puis sortit Pro Set Platinum), Score a inventé Pinnacle, Fleer sort Fleer Ultra, O-Pee-Chee sort Premier et Donruss sort Leaf qui, ironiquement, au baseball est sa marque 'cheap'. Quand Pro Set fera faillite en 1994, Donruss s'accaparera du titre ''Platinum''.

À cette époque, Gary Bettman prend les rennes de la NHL, déménage ses bureaux à New York (et son personnel dit 'de match' à Toronto) - et vend de plus en plus de licences pour produire n'importe quoi à l'effigie des joueurs et des équipes de sa ligue.

Et c'est là qu'Upper Deck passe du 'bon gars' au 'méchant': alors qu'en 1996, le marché des cartes de hockey est en déroute (on peut certainement blâmer une partie de ces insuccès à un CH moribond et des ados qui trippaient fort en 1990-91 devenant de jeunes adultes au milieu des années 90 qui se foutaient des bouts de cartons à l'effigie de joueurs de hockey), que plusieurs compagnies ferment ou bien leurs portes ou bien quelques unes de leurs marques, Upper Deck se décide enfin à lancer plus de marques, dont MVP qui existe encore. Ils innondent le marché de marques qui coûtent entre 3 et 35 dollars le paquet pour aussi peu que 4 cartes; les collectionneurs se demandent si ça veut dire que leur paquet - qui contenait, mettons, Karl Dykhuis, Dan Blackburn (recrue!), Alexei Yashin et Pat Conacher (oui, c'est normal d'en connaître aucun) - vaut bien la peine de dépenser tant et si ces cartes valent bien près de 10 dollars chaque ou si c'est du vol pur et simple.

En 2002, Upper Deck s'est vu confier la série de cartes Yu-Gi-Oh! par Konami, la société qui en détenait les droits. Toutefois, Upper Deck ne s'est pas contenté de seulement faire les cartes, elle en faisait aussi des copies contrefaites qu'elle vendait (à peine) moins cher. Elle a été retrouvée coupable en 2009, après deux ans en cour.

En 2004, pendant le lock-out de la NHL (je précise bien lock-out, car certains pensent encore qu'il s'agissait d'une grève), en voyant que les joueurs - via l'association des joueurs, la NHLPA - allaient concéder sur plusieurs points, Upper Deck leur fit une offre qu'ils ne purent refuser: 25 millions répartis sur 5 ans, à condition qu'ils soint la seule compagnie qui ait droit de faire des cartes à l'effigie des joueurs de la NHL. Ensuite, se retrouvant devant un fait accompli (et devant l'impossibilité de signer avce une autre compagnie sans l'accord des joueurs), la NHL signa le même genre de contrat, qui a pris fin cet été.

Ce faisant, pendant 5 saisons, Upper Deck avait le chemin libre pour innonder le marché de leurs seules marques à eux: Upper Deck (la marque maison), The Cup, Finalist, Victory, MVP, Be A Player, Artifacts, Ice, Masks, SP, SP Authentic, SPx, Power Play, McDonald's, Bee Hive (un hommage aux cartes qu'on trouvait dans les pots de miel du même nom il y a 30 ans), Diary Of A Phenom, Trilogy, Black Diamond, Fleer (qu'ils ont acheté dans la dernière décennie) et son pendant de luxe Fleer Ultra... non seulement ils se faisaient compétition eux-mêmes, mais ils ont trouvé le moyen de convaincre Topps de leur sous-traiter la marque O-Pee-Chee pendant la durée de l'exclusivité, manufacturant donc la seule vraie marque concurrente.

Heureusement, cette saison, Panini s'est aussi fait accorder une licence pour produire des cartes, ce qui augure bien puisqu'ils ont acquis Score et Donruss il y a deux ans. Enfin, de la vraie compétition.

jeudi 9 septembre 2010

Le Doigt Sur Le Bobo: Le Manque De Vision À Montréal Quand Vient Le Temps D'Un Grand Projet

Bravo, Marie-Claude Lortie, de Cyberpresse.

Excellent texte sur l'urbanisme - notamment sur la question de Griffintown, quartier qui mérite, vu son importance historique, un peu plus de respect que de se faire transformer en Quartier Dix30.

Tout y est, même pas besoin d'en rajouter.

mardi 7 septembre 2010

Pas De Bruit Dans Mon Plateau

On y revient assez fréquemment...

Depuis un an et demi, des tonnes de petites-et-moyennes salles de spectacles ont fermées: Zoobizarre, Main Hall, Les Saints, Lab.Sybthèse, Kola Note, Le Medley, Le Spectrum, Black Dot, Le Sergent Recruteur, Green Room, Baloo's, LBH, The Pound... sans compter celles qui ont dû déménager ou vendre pour survivre, telles Katacombes, Jupiter Room (maintenant Le Jukebox, à la clientèle de style douchebag/450/cheveux graissés et peau orange/char sport rouge)...

Souvent, pour cause de plainte d'un seul voisin. Maintenant, la Ville et le Plateau ont mis sur pied une nouvelle division policière dévoué au bruit dans leur quartier, appellée 'Noise', qui ont pour mission de donenr des amendes aux bars qui émettent trop de bruit... sans jamais préciser le nombre de décibels requis. Ainsi donc, si l'arrondissement a besoin de cash pour faire ses frais, l'escouade pourrait entrer dans un commerce où aucune musique ne joue et décerner une amende à sa guise, puisque le règlement n'en précise pas la teneur. Hot, non?

Encore plus con: les amendes sont maintenant jsuqu'à 10 fois plus salées qu'avant, et selon la nouvelle loi à Montréal, la notion de ''bruit excessif'' ne tient plus compte de l'heure de la journée (auparavant 23h), donc un commerce peut se voir faire les frais d'une amende même à midi, alors qu'il n'y a aucun voisin autour.

En plus, la ville est, depuis un an, à 'tolérance zéro' pour l'affichage sauvage - les posters de concerts sur les poteaux de lumières ou parcomètres; ils envoient leurs amendes par la poste aux artistes qui se produisent, au producteur du spectacle (si mentionné) et à la salle, pour 2000$ par poster trouvé. Alors que plus souvent qu'autrement, ni l'artiste ni la salle n'ont droit de regard sur la publicité d'un show ni où la pub sera affichée. Ghislain Poirier, DJ de renommée internationale, en parlait en avril dernier.

Le 26 août dernier, dans le cadre de mon festival UnPop Montréal, j'ai booké 6 shows au Parc Des Amériques dans le cadre de la vente trottoir sur la rue St-Laurent, un évènement officiel dont la Ville se vante année après année. Un show par heure, de 16h à 22h, celui de 21h à 22h étant acoustique. À 19h30, pendant la prestation de Desert Owls, deux policiers sont venus faire leur ronde; ils auraient pu envoyer des undercover, mais ils ont choisi d'envoyer deux policiers en uniforme à la place, pour intimider la foule sans raison. Le mood est passé de festif à méfiant. Même les deux enfants qui dansaient ont eu peur de leurs airs de boeufs. À 20h20, ils en ont remis: ils ne sont pas entrés sur le site mais ont demandé à Dead Messenger, le meilleur groupe live en ville, de baisser le son - ce qu'ils ont fait. Nous avons reçu une amende de plus de 500$ pour avoir utilisé des micros pour le set de 21h (Allan Lento avec Will Austin), qui avait été annoncé 'acoustique'... mais ils utilisaient bel et bien des guitares acoustiques - pas ploguées - et le micro n'était que pour la voix, et était bas - au niveau 1 du système de son. Juste assez fort pour se faire entendre à une trentaine de pieds à la ronde, donc une partie du parc.

La nouvelle a fait le tour de la ville et de ses journaux assez rapidement; encore une fois, Poirier s'est porté à notre défense via lettre ouverte.

Si la vie culturelle quitte le Plateau, les morons qui viennent de s'y acheter des condos et qui espéraient la quiétude de Candiac vont y vivre plus paisiblement, il est vrai, mais quand va venir le temps de revendre, ils vont découvrir avec surprise qu'un coin mort, culturellement, ça perd de la valeur. Alexandre Paré, DJ à temps partiel et bientôt maître en urbanisme, s'exprime très bien sur le sujet. Tellement que Cyberpresse a repris son texte.

Un bar qui ferme, c'est souvent une mini-entreprise qui fait faillite - le PIB qui baisse, la valeur mobilière aussi, et quelques cotes de crédit. C'est aussi une ou quelques dizaines d'employés qui perdent leur emploi, un taux de chômage qui grimpe, des travailleurs qualifiés qui nesont pas utilisés. C'est souvent un lieu où des artistes visuels exposent, donc une galerie de moins. C'est un lieu où entre 3 et 20 musiciens se font les dents chaque soir, soit dans le but de divertir les matantes de la Rive-Sud et de passer à Belle Et Bum et CKOI, soit s'investir dans la création originale qui fera de Montréal une ville qui gardera sa réputation actuelle internationale de métropole créative dans d'autres pays. Et c'est aussi perdre un lieu où socialiser en payant trop cher des breuvages alcoolisés dont la majeure partie du prix est une taxe/redevance à la SAQ, donc un impôt indirect. En plus des vrais impôts des employés et de l'entreprise.

Perdre une quinzaine de ces lieux en à peine plus d'un an est inacceptable dans une ville qui se respecte. Dans une ville qui ne veut pas devenir fantôme.

Même Mario Dumont disait, pas plus tard que la semaine passée, que Montréal, désormais, n'était que ville d'évènements - que les grandes compagnies n'y avaient plus leurs sièges sociaux, que les grands manufacturiers n'y étaient plus établis, que les emplois ouvriers, outre ceux de la contruction, y sont somme toute presque disparus. Il ne faudrait pas tuer dans l'oeuf ceux qui vont créer ces évènements...

Biz Markie Déçoit À Montréal (Bis)

En août 1998, les Beastie Boys sont débarqués au Centre Molson, à Montréal, avec une brochette d'invités magistrale... sur papier. A Tribe Called Quest n'ont jamais franchi la frontière, Biz Markie n'a pas daigné chanter ses chansons et s'est plutôt attablé aux tables tournantes et a fait un DJ-set nul où la foule n'a embarqué que lorsqu'il a fait jouer Jump Around de House Of Pain. Assez nul. L'autre première partie (dont l'identité m'échappe en ce moment) a également été pourrie, et il aurait fallu que les Beastie assurent pour sauver la mise - ce qu'ils n'ont pu faire, malheureusement. Ils ont gardé les deux seules bonnes chansons/interprétations de la soirée pour le pseudo-rappel - Intergalactic et Sabotage - et nous ont quittés après 80 minutes d'entertainment (au total, tout compris) et après nous avoir pris 40$ des poches.

Toujours est-il que Biz Markie est revenue en ville en fin de semaine, au ''festival'' M Pour Montréal, au Vieux-Port, étant la tête d'affiche du dimanche, à 22h. Mon ami Éric y était et, comme moi 12 ans auparavant, a aussi eu droit à un DJ-set non-annoncé plutôt qu'une performance de rap. Voici son compte-rendu.

L'histoire se répète.

Quand On Se Donne...

Bon, je vous avertis: rien de nouveau là-dedans. J'aime seulement que ces deux articles sortent le même jour:

1. Un texte de Jean-François Lisée, de L'Actualité, sur les gaz de schiste. Contrairement aux articles qui sont publiés partout, il n'est pas question, ici, de l'impact environnemental de son exploitation, mais bien du côté 'exploiteur' de ceux qui vont venir le cueillir - et du rôle de 'donateur' que le Québec va y jouer. Il y cite Charles Côté, de La Presse, de son article de samedi dernier:
En 2009, les sociétés pétrolières et gazières ont versé 893 millions au Trésor de la Colombie-Britannique pour obtenir le droit d’y faire de la prospection. En 2008, elles ont versé 2,7 milliards. [Dont 1,5 pour le seul gaz de schiste.]
En comparaison, en 2008-2009 et en 2009-2010, au Québec, les permis d’exploration pétrolière et gazière ont rapporté en tout 3,5 millions depuis deux ans.
2.  Le Devoir qui ressasse la vieille nouvelle comme quoi Pepsi embouteille son eau Aquafina dans les robinets de Montréal, et nous les re-vend à des prix oscillant entre $3 et $6 le litre, alors qu'elle paie 10 cents... par 1000 litres pour utiliser l'eau. Pas pire marge de profit.

Parce qu'au Québec, on donne nos ressources à qui veut les prendre. Sauf s'il vient d'ici. Et sauf si la ressource est artistique. J'y reviens bientôt.

C'est drôle, aux États-Unis, Oprah dit aux jeunes femmes que si elles se donnent au premier 'date', les gars ne les respecteront pas et elles seront toujours traitées comme des salopes. Et nous, au Québec, on se fait dévierger nos forêts, nos campagnes, nos lacs, nos aqueducs municipaux, nos gaz souterrains et nos porte-feuilles à tous les jours, sans chialer... et on se demande pourquoi personne ne nous respecte ou nous écoute quand on lève le ton. Juste de même...

jeudi 2 septembre 2010

Foglia Est En Feu

 Une fois par semaine, Pierre Foglia écrit une chronique qui nous rappelle pourquoi il est ''Le Pierre Foglia''. Cette semaine, c'est aujoud'hui. Comme c'est du Foglia, ça parle de plus d'un sujet, à la surface, mais dans son fond, il n'en est qu'un seul, même s'il frôle le combat Bellemare-Charest, la Gouvernance, le gaz de schiste, la firme National.

 C'est épique.

Je parle moi-même, ici, de la guerre médiatique que se livrent Marc Bellemare et Jean Charest. Du bon stock. La guerre, pas le texte - y'a des tournures de phrases dont je ne suis pas fier, mais tel qu'à mon habitude, je n'y changerai rien. Les mots sont là pour y rester, pour le meilleur et, surtout, le pire. Gonzo à fond.

mercredi 1 septembre 2010

Auto-Cité

J'aime bien le blogue La Vie Est Une Puck.

La plupart du temps, j'y découvre des angles fascinants sur des personnages obscurs qui ont marqués, à leur façon, l'histoire du hockey sur glace.

Parfois, Martin y parle de choses que je connais, mais des fois, il remet en contexte des anecdotes qui ne m'étaient pas familières et qui ajoutent à mes connaisaances, surtout en ce qui a trait au hockey de 1915 à 1945, de la fondation de la LNH à la fin de la 2e Guerre Mondiale.

J'aime encore plus LVEUP quand je fais l'objet de sa citation de la semaine...

vendredi 27 août 2010

26 Août, Froid Automnal

Montréal étant Montréal,  même au mois d'août, il fait frette.

Montréal étant Montréal, on y parle de hockey même l'été.

Montréal étant Montréal, quand on parle de hockey, on parle de gardiens de buts.

Étant anciennement un gardien moi-même, je n'y échappe pas. Je parle ici, dans mon blogue anglo, du style de gardien que j'étais - ni sur glace, ni hors glace, mais bien dans le monde imaginaire qu'il y a entre les deux dans ma tête et dont les deux faisaient parti. Bon, ça a l'air compliqué, mais ça ne l'est pas vraiment - lisez le texte, c'est juste pour dire que j'aimais bien regarder les filles dans les estrades, surtout après un de mes nombreux arrêts spectaculaires de la mitaine.

Mais j'ai trouvé un bon texte sur l'équipement et les styles, disons, plus ''modernes''. Il se trouve ici. Je l'ai trouvé via la section ''commentaires'' de ce post de mon ami Martin, auteur de La Vie Est Une Puck.

mercredi 11 août 2010

Plogue Gratuite

Mon bon ami Éric Robillard a commencé à faire des critiques de spectacles sur le site Sorstu.ca...

Voici sa critique du show de Public Enemy d'en fin de semaine, que j'ai dû manquer.

Pas pire, hein: aucun texte en français en un deux mois, pis la seule affaire que je trouve à écrire c'est deux lignes pour ploguer le travail d'un de mes amis!

Comme ils disent à Candiac: c'est la vie!

mercredi 2 juin 2010

Rien Ne Sert De Courir (Sans Sandales), Il Faut Venir À Point

On dirait bien que la tortue veut vomir pendant qu'elle ''zigne'' sur le Croc...


mardi 1 juin 2010

Lettre Ouverte À Nathalie Petrowski

Bonjour,

j'ai apprécié votre chronique qui critiquait l'étude de MacLean's sur la culture - surtout l'angle des manifestations artistiques gratuites, même si vous vous êtes surtout arrêtée à celles qui sont financées par nos impôts.

Par contre, il s'en trouve bon nombre d'autres, dont UnPop Montréal, un festival annuel qui se tient depuis 2005 à la fin de l'été et qui dure, bon an mal an, deux semaines, et met en vedette des artistes de la relève qui finissent presque tous par percer ailleurs (de l'édition 2009, d'ailleurs, deux seront aux FrancoFolies cet été, Patrick Pleau et Philémon Chante).

Le tout financé directement du porte-monnaie d'un mécène lui-même auteur-compositeur-interprète de la relève - moi.

Mais je ne m'attendais pas à ce que vous le sachiez - La Presse demeure le seul journal montréalais qui a toujours omis de parler d'UnPop; le JdM, Ici, Voir, 24 Heures, Hour (une page fronticipice en 2006), Mirror (deux pages fronticipices, 2005 et 2009), Métro, The Gazette - tous les autres en ont parlé au moins une fois.

Drôle, quand même.

Au plaisir de vous y voir, cet automne...


Sébastian Hell

jeudi 27 mai 2010

Philémon Chante, Et Chantera Longtemps

Dire que l'automne passé, Philémon Chante faisait une prestation gratuite à UnPop Montréal, mon festival annuel... et que par la suite, j'ai partagé la scène avec lui en première partie de Daniel Greer dans une Brasserie Ste-Ambroise vide...

Comme Patrick Pleau avant lui, Philémon Bergeron-Langlois gravit les échelons hyper-rapidement, et sera non seulement du Festival Fringe le 12 juin, mais aussi aux FrancoFolies le 15.

Et mardi dernier, il lançait son premier album, Les Sessions Cubaines, à la Casa Del Popolo, remplie à pleine capacité pour l'occasion. Malgré quelques pépins tels que l'absence de sa charmante et incroyablement talentueuse violoniste Zoé Saint-Pierre... ou même des disques, il semble que le show n'ait fait que des heureux.

Articles d'avant-spectacle du Voir, Nightlife et même L'Actualité!

Comptes-rendus du spectacle:
en français: sur 4MTL et sur Bombe.tv
en anglais: sur Free After Four et Examiner

De la joie, de la tristesse, de la sincérité... le rendu est ce qu'il est, et la critique est unanime. Bravo!

vendredi 14 mai 2010

Ça Va Faires Les Crisses De Niaiseries

Ok, tabarnak, ça va faire.

Il y a une dizaine de jours, le vénérable Pierre Rinfret, un nom qui sonne à mes oreilles les mots/compagnies ''CKAC et Journal De Montréal'' a déclaré, à l'émission sportive de V, L'Attaque À Cinq, que ceux qui avaient prédit une victoire du Canadien (de Montréal) contre les Capitals de Washington ne connaissaient rien au hockey.

Évidemment, j'étais outré. J'allais écrire une entrée de blogue l'envoyant promener et démontrant le pourquoi et le comment de ma propre déclaration selon laquelle le CH allait gagner (en 6, j'étais off d'une partie) - et pourquoi et comment je connaissais plus le hockey moderne que lui, vu que dans les 19 dernières années, j'ai vu plus de 3000 matchs de la LNH, mais aussi avec des statistiques à l'appui (genre que dans les 25 dernières années, le gagnant du trophée des Présidents s'est rendu en finale de la Coupe Stanley seulement 5 fois, donc que c'était rare, même si, à chaque année, les experts prédisaient la finale au premier de la saison régulière, en épais; c'est aussi pourquoi j'avais choisi les Capitals pour finir premiers en saison mais les Flyers pour se rendre jusqu'en finale, dans l'Est, même si je les voyais 5e au classement de la conférence, encore, off d'une seule place).

Mais, la vie étant La Vie, j'avais d'autres chats à fouetter. Comme dirait Dédé Fortin, ''l'amour, la mort, pis toute''.

Mais ce soir, pour la troisième fois, Jean Perron ressort, à la même émission, le même pronostic. Hey, Champion, ça va faire, me faire traiter de cave.

Surtout que Perron a la fâcheuse habitude de croire que parce qu'il a dirigé dans la LNH à une toute autre époque et a gagné une Coupe inattendue donnée par Patrick Roy pratiquement seul, malgré une équipe qui comptait en ses rangs des futurs membres du Temple de la Renommée tels Bob Gainey, Larry Robinson, Roy, Guy Carbonneau et Claude Lemieux. Ça se peut que je n'aille pas joué dans la grande ligue, oui, mais j'ai joué jusqu'au niveau junior avec 10 gars qui se sont rendus dans la LNH, en allant au secondaire avec 4 autres qui s'y sont rendus, et je regarde, mange et analyse du hockey de 3 continents, 7 ligues et 4 réseaux nord-américains depuis plusieurs années. Ça se peut-tu qu'en regardant coacher Scotty Bowman, Jacques Lemaire et Viacheslav Bykov, on en apprenne plus sur le hockey qu'en étant Christian Laflamme qui a quand même joué dans la LNH, mais pour la pire équipe que le CH ait mis sur la glace?

Sans compter que pendant 5 étés consécutifs, je suis allé donner des cliniques sur l'art de garder les buts dans des écoles de hockey avec des pros de la LNH à mes côtés...

Anyway, le but n'est pas de me vanter, ni de démontrer que j'ai la science infuse, mais bien de montrer à quel point ces prétendus ''experts'' se voient plus haut que leurs téléspectateurs et auditeurs. Le pire, c'est que plus souvent qu'autrement, ces vantards et morons-là ont des émissions à la télé et la radio, c'est malade, ils dominent les ondes. Pour vrai, à part Bob McKenzie, René Pothier et, mettons, Tony Marinaro pour ses plugs de la mort, on parle de vétérans du métier, blasés, qui quittent le Centre Bell après deux périodes et écoutent la fin de la game distraitement dans leur char (soit à CKAC ou à la super-partisane CJAD)  en s'en allant chez eux, en parlant sur leur cellulaire avec leur femme pour savoir s'il reste du lait dans le frigo. Et qu'en plus, la moitié de ces sbires (allo, Jean-Charles) ont eu leur job au JdM à une époque où écrire sans faute d'orthographe mais avec une syntaxe de 5e année (primaire) était considéré comme un accomplissement magistral et valait un emploi de journaliste.

Je sais que je vais en faire chier plus d'un avec cette entrée, et probablement même que mon oncle qui anime l'émission du matin à CKAC en fera partie, mais j'ai été élevé par le fils d'un chef de section au Montréal-Matin qui hébergeait des joueurs du CH dans les années 50, 60 et 70; j'ai été élevé à entendre que Maurice Richard a failli être échangé ou même congédié mais que sa détermination plus que son talent l'ont mené à la gloire.

En fait, même en deuxième ronde, on a tenté, à la tivi et à la radio (sauf mon oncle et Gabriel Grégoire, qui sévissent à la même émission), de me faire la morale en me poussant ces mêmes leçons: Pittsburgh va gagner parce que Crosby, contrairement à Ovechkin, a du coeur, de la détermination, c'est un vrai leader.

Constat final: Ovechkin: 5 buts, 5 passes, 10 points, 60 tirs au but en 7 matchs contre le Canadien; Crosby: 1 but, 3 passes, 4 points, moins impliqué et spectaculaire que son coéquipier Malkin - et des dizaines d'exemples de problèmes de comportement, de braillard à mauvais perdant, vraiment pas des qualités de leader, de capitaine. C'est qui, le chokeur, maintenant?

Et l'important, l'essentiel?

Ce n'est pas qu'un joueur hausse son jeu d'un cran, c'est qu'une équipe le fasse, contre l'adversité.

Crosby a été menotté par le moins élégant patineur de la ligue (Hal Gill) et une verte recrue (P.K. Subban). Dan Bylsma n'a pas voulu tenter de contrer le meilleur franc-tireur des séries (Michael Cammalleri) de la même façon, en se disant que ''dans un café, la crème remonte toujours à la surface'', une déclaration toute-Pittsburghienne: le dernier à l'avoir fait, c'est Jaromir Jagr, en séries contre les Islanders, en 1993. Les Islanders ont gagné et se sont rendus en finale de conférence, qu'ils ont perdue, aux mains... du Canadien.

Se rappeller ça, c'est connaître son hockey. Demandez à votre confrère Marc De Foy, il vous dira la date exacte de la déclaration de Jagr. Et de Bylsma. Il pourrait même vous en sortir une similaire d'Alex Delvecchio, si ça se trouve.

Et connaître son hockey, ça veut dire savoir quand ne pas parier contre un gardien 'hot' comme Jaroslav Halak; si vous ne savez pas qui il est, j'en parle ici et ici sur mon blogue sportif, les grands. En séries, ça prend un gars dans le filet qui n'a pas peur de se mesurer à des adultes, pas un gars qui a gagné le championnat mondial junior à 19 ans, deux ans plus vieux que ses adversaires. D'ailleurs, pour une comparaison pas trop flatteuse de Carey Price et Jamie Storr, qui a accompli beaucoup plus que Price dans sa carrière, un petit coup d'oeil rapide ici vaut la peine.

Tout ça pour dire ceci: le Canadien n'a joué avec un alignement complet que 5 fois dans l'année; les joueurs qui ont manqué la majeure partie de la saison, les vrais, les leaders du club, ne sont pas fatigués; avec nos gars des mineures et de 3e trio, on a réussi à faire les séries; notre gardien est en confiance; et bien que le CH aime perdre contre les Thrashers, les Islanders, les Hurricanes et les Leafs, ces clubs n'ont pas fait les séries. Les Capitals, eux, oui. Et nous sommes allés les battre chez eux alors que vous ne donniez pas cher de leur peau. Nous avons aussi toujours donné du fil à retordre aux Pens (encore une fois, sans nos meilleurs éléments), comme aux Sharks.

Ce n'est pas sorcier, ce sont des faits. Ils sont là, à la portée de tous.

Le hockey se joue sur la glace, messieurs, pas sur du papier. Ça donne des Coupes à la Caroline et à Tampa, en fin de compte, et ça donne des Sharks et des Flames qui se font habituellement éliminer rapidement. Ça donne des Canucks en vacances et des Flyers (l'attaque la mieux équilibrée de la ligue et le joueur le plus salaud à la défense) qui tentent de faire l'impossible. Et c'est tout prévisible, c'est drette-là dans vos faces. D'ailleurs, j'avais prédit les Flyers en 7 contre les Bruins - j'ai hâte à demain.

mercredi 28 avril 2010

Pas Debout, Ni Assis, Ni À Genoux, Ni Prosterné...

Bon, j'allais enfin publier, 24 heures trop tard, ma Lettre Ouverte À Pierre Rinfret, ma réplique à ses commentaires épais d'avant-hier soir à l'Attaque À 5.

Mais voilà qu'un éditorial de La Presse met le doigt sur un beau bobo que je ne pouvais ignorer: Washinton prend de plus en plus de place dans la politique canadienne.

Oui, l'éditorialiste fait preuve de démagogie pour arriver à sa fin, à son point, mais quand même, le message passe - et passe bien.

Avec des Conservateurs au pouvoir à Ottawa qui sont moins-que-minoritaires mais qui gèrent le pays comme des rois fils-de-Dieu, le Canada, ce Beau Grand Pays, le ''plusse meilleur au monde'' n'est pas debout, ni assis, ni a genoux ou prosterné, mais bien tout nu et à quatre pattes devant les américains.

Une méchante chance qu'ils n'ont plus un cowboy au pouvoir, eux, qui ne demande qu'à nous rider...

mercredi 14 avril 2010

Ghislain Poirier À La Rescousse De La Culture

Depuis le temps que j'en parle aussi - 2005 dans la vraie vie, 2008 en blogues, 2009 en blogues, presque 2010 en blogues - voilà que les médias s'intéressent enfin au problème croissant de la Culture Indépendante qui se meurt dans notre belle ville qui, elle, continue de se vanter sur toutes les plate-formes internationales qu'elle trouve, du Grand Prix aux Sommets Économiques aux manifestations artistiques - tout en donnant des amendes aux artistes qui osent afficher leurs spectacles en public, en fermant par dizaines les petites et moyennes salles de spectacles, surtout celles qui ne sont pas affiliées à Spectra, qui semble être le Propriétaire et Gérant de la Culture-Québécoise-Qui-N'Est-Pas-Angélilienne.

Et si ça a pris Ghislain Poirier pour que ça sorte, soit. C'est un crisse de bon gars, et tout un DJ; son nom a une portée qui, je l'espère, finira par atteindre la bonne oreille au pouvoir - quoiqu'aujourd'hui, dans les bureaux du maire, on disait ne pas connaître Poirier. Faut quand même être ignorant de ce qui se passe dans sa propre ville... faut croire qu'un abonné de l'OSM (pour bien parraître en donnant ses tickets à ses voisins ou ''donateurs spéciaux'') qui va au musée juste quand il y a une occasion de se faire de la presse n'ira pas dans des soirées ''Bounce Le Gros'' qui attirent 2000 personnes au Métropolis...

Bande de caves.

vendredi 9 avril 2010

Les Gladiateurs Des Temps Modernes

Une semaine en retard (ça m'avait échappé), mais un gros bravo à David Lemieux, qui a passé le K.O. à Walid Smichet, pas un deux de pique, à 57 secondes du 2e (!) round.

Un cogneur, je vous dis.

Pour un court vidéo, allez ici.

Ce weekend, le plus gros défi à date pour Lucian Bute. Je lui souhaite une aussi belle victoire.

jeudi 8 avril 2010

Pierre Curzi Se Réveille

Tiens, Pierre Curzi vient de se rendre compte, après une vaste étude, que le fait Montréalais devient de plus en plus anglophone... ça doit faire un méchant bout de temps qu'il n'est plus en ville, parce qu'on le ressent partout, à tout bout de champ.

Que ce soit le rayonnement international de notre culture (Céline Dion en anglais partout dans le monde, Arcade Fire, Wolf Parade) ou le ''fait Facebook'' qui apprend mieux l'anglais à nos jeunes que même nos écoles peuvent le faire, en passant par la chute du mouvement indépendantiste et la montée de l'américanisation (surtout par la culture hip hop auprès de nos jeunes), le fait français recule, et le fait anglais fait des gains, en soi.

Ajoutons à cela le fait que le succès engendre le succès: le fait qu'Arcade Fire ait marché autant a attiré des jeunes anglo-canadiens à emménager dans notre belle ville pour y tenter leur chance aussi; les succès répétés en informatique ont fait qu'EA (Electronic Arts) et Google ont implanté des bureaux en ville et Apple s'y est ouvert un magasin - toutes des compagnies dont les exigences internationales sont en anglais; l'énorme expansion de l'université Concordia, une école anglophone, qui attire de plus en plus les étudiants étrangers (surtout asiatiques), qui viennent de pays où, dorénavant, l'anglais est la langue seconde et le français n'est qu'un détail (alors qu'historiquement, le françias y avait une place prépondérante).

Ça donne des gains importants d'un côté, et une absence de vouloir de l'autre.

Et le PQ est le plus à blâmer dans tout ça, parce que depuis l'échec référendaire de 1995, au lieu d'amener tout le monde dans la même direction, ils ont tenté de diviser pour conquérir, en semblant oublier que notre force était d'être rassembleur.

En mettant de côté ''les ethnies'', ils ont fait reculer 25 ans de progrès linguistique et les ont fait vouloir se rallier à ''la minorité abusée'' anglophone. Et chaque fois que Pauline Marois s'ouvre la trappe, la haine envers le fait français augmente, de ce côté-là.

Ça donne deux décénnies de Jean Charest, un parti Libéral provincial qui a l'air rassembleur même s'il élimine peu à peu tous les avancements de société des 50 dernières années et augmente les frais des moins biens nantis tout en gardant leurs amis crosseurs à l'abri des regards - et dans les abris fiscaux.

Vraiment, bravo. Et: Fuck You.

lundi 5 avril 2010

Murphy Peut Bien Aller Se Rhabiller

Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas été malade de l'hiver: pas de grippe, de rhume, ni même une indigestion. Et sans vaccin, s'il-vous-plaît.

Il est donc normal que samedi, alors qu'il faisait un beau 25 degrés à l'extérieur, vêtu d'un jeans, de souliers, d'un t-shirt, un kangourou et une casquette, j'attrape un rhume - parce qu'en avril, il ne faut pas se découvrir d'un fil, comme le dit le vieux dicton du 16e siècle.

Parce que malgré 600 ans d'évolution, dans les faits, je ne suis pas mieux qu'un paysan français qui ne se lavait pas et jetait ses excréments par la fenêtre.

Fait chier.

mercredi 31 mars 2010

Si Dieu Existe...

Il regarde et joue au hockey. C'est son sport favori, et de loin.

Il n'a pas le choix.

samedi 20 mars 2010

Maxim Lapierre, Éleveur De Bibittes

Le Sportnographe, l'ami des sportifs qui ont le sens de l'humour, nous cite ici Maxim Lapierre, qui dit:
On voyait encore la passion dans ses yeux, y regardait sa photo, y regardait dans l’vestiaire, puis ça me donnait des papillons au coeur de voir ça.
Eux disent qu'il confond battements de coeur et battements de papillon, mais de mon côté, j'ai toujours vu quelque chose de spécial dans notre Petit Max National; je pensais que c'était de la Graine De Capitaine, mais c'est peut-être qu'il utilise sa graine naturelle pour nourir des insectes qui poussent dans son corps; les papillons sont logés dans son coeur, alors que d'autres les auraient mis dans leur estomac - où lui doit mettre ses vers. J'imagine quelques mouches dans la tête.

lundi 8 mars 2010

Ça Sent (Pas Assez) La Coupe

On va-tu, un moment donné, arrêter le câlisse de niaisage avec les goalers?

Je m'en crisse qu'un des deux soit le gardien d'avenir, le Joyau De L'Organisation, celui qu'on garde; l'important, c'est qu'il y a des matchs à gagner d'ici les séries - genre, pour les faire - et qu'un des deux gagne.

Je ne dis pas qu'un (Carey Price) joue mal et l'autre (Jaroslav Halak) joue super bien; au pire, je m'en fous. Un des deux gagne, Halak, et il faut lui donner le filet.

Point à la tabarnak de ligne.

mercredi 3 mars 2010

Vie Ta Vie Pis Reste En Vie

Bon, il semble que je sois sur un thème ''vie''. Soit. Allons-y à fond, alors.

La Vie: jusqu'à preuve du contraire, on n'en a qu'une seule, chaque. Dans la vaste majorité des cas, sa fin, la mort, est une surprise - ou du moins son moment exact. Mais y'a toujours des comiques qui se pensent mieux que les autres qui se donnent le droit de choisir... bon, choisir pour soi-même, c'est quelque chose en soi, moi, perso, je trouve ça lâche et je trouve ça poche pour les proches, mais en soi, j'approuve - de toutes façons, on est ben trop nombreux sur la planète pour tous être biens, faque une personne de moins qui pollue, mange et chie, ça se prend, surtout une personne mécontente.

Par contre, les ti-counes qui choisissent quand d'autres qu'eux crèvent, ça c'est moins drôle, que ce soit à la guerre ou comme l'autre soir, devant chez moi, quand un moron s'est mis à en tabasser un autre et qu'une intervention a été rendue necessaire...

Mais pourquoi embarquer dans un sujet sérieux quand, de prime abord, l'idée était de vous donner ce que vous voulez, soit raviver la flamme KC-Lienne de vos souvenirs... les premiers balbutiements du rap au Québec mis à part le Rappeur Chic et le Pape Du Rap... sans oublier le Rap À Billy...


mardi 2 mars 2010

Blogue Ta Vie

J'ai eu l'immense privilège de regarder le match de la médaille d'or en hockey masculin aux Olympiques avec d'autres blogueurs de la région au pub-restaurant MVP sur la rue Ste-Catherine.

Il appert que 85% des Canadiens aient regardé le match, mais je suis certain que je suis dans la minorité de gens qui ne souhaitaient pas voir Sidney Crosby marquer le but décisif, surtout qu'il a eu l'aide de l'arbitre...

Quand même, l'occasion idéale d'avoir le droit de prendre pour Rick Nash, Chris Pronger, Ryan Getzlaf et les autres Mike Richards. Mes trois coups de coeur, comme bien des gens: Jonathan Toews, Shea Weber et Drew Doughty, avec une mention honorable à Duncan Keith que je suis assidûment depuis le retour du lock-out, en 2005-06.

Une vingtaine d'ailes de poulet piquantes (pour 10$), deux gros pichets de Rickard's White garnis de tranches d'oranges fraîches, et de la bonne compagnie: Martin de La Vie Est Une Puck, 'Jay' de Whatup Gangstars! et des membres très intéressants de 33Mag; tellement de bon temps, en fait, qu'on a convenus de recommencer l'expérience et - même - de tenir un mini-congrès de vieilles cartes de hockey, où je pourrai montrer en personne ('en carton et en os') des morceaux de ma collection que je suis à mettre sur mon blogue de sports, qui vient d'être aggrémenté de belle façon depuis deux jours (et régulièrement depuis un mois).

Good times. Merci, blogueurs.

mardi 23 février 2010

Goûter La Vie

Au tout début j'étais Italien, j'en tire parfois une fierté niaiseusement folklorique. Je suis aussi Français. Je suis avant tout Québécois puisque j'ai passé les trois quarts de ma vie au Québec, Québécois par contamination en quelque sorte. Je ne suis pas du tout Canadien, comme je ne suis pas du tout Luxembourgeois, sauf que Luxembourgeois j'aimerais beaucoup l'être, je me vois bien citoyen d'un pays un peu ridicule qui n'existe pas.

C'est Pierre Foglia qui parle, le chroniqueur-vedette de La Presse.

On est ce qu'on est, souvent comme on naît, mais pas toujours.

Il y a des exceptions à tout, bien entendu, et des exceptionnels, on s'entend, un n'exclue pas l'autre, même si certains sont consentants. Qu'on s'entende: je ne suis pas Canadien non plus.

Mais je ne voudrais pas être Luxembourgeois pour autant. Québécois, ça me va; j'aime que les Slovaques me servent d'exemple, j'encourage les Tchéchènes et les Basques, et je trouve que les Cubains font bien plusieurs choses. J'aime manger Italien, Polonais, Jamaïcain, Mexicain, le homard, les crevettes, plutôt crever que de ne plus jamais y goûter.

C'est comme la vie, faut la goûter.

lundi 22 février 2010

Tempête Dans Un Verre Fabuleux

Bon.

Gros scandale dans les monde des olympiades: deux hommes à l'âge de la retraite, non seulement d'une toute autre génération mais complètement dépassés par au moins deux générations, sont outrés de la tenue ''d'un jeune'' qu'ils ne comprennent pas.

C'est vieux comme le monde, et, de mémoire de nord-américain (donc environ 50 ans), c'est arrivé avec Elvis, Les Beatles, Woodstock, le disco, Michael Jackson, le sida, le heavy metal, le grunge, les films d'auteurs d'action, le rap, le techno, les raves, l'apparition du mouvement indépendantiste, la disparition du mouvement indépendantiste et, là, ça arrive avec les fofolles aux olympiques.

Voici la déclaration-choc:



Claude Mailhot et Alain Goldberg dénigrent Johnny Weir
envoyé par Blazing37. - L'info video en direct.


Que Johnny Weir soit gay ou pas n'a pas d'importance; de toute façon, c'est son look qui frappe Claude Mailhot et Alain Goldberg (visiblement sous la ceinture). Bon, les groupes de défense des droits des homosexuels sont montés aux barricades - c'est normal, c'est leur job, leur seule raison d'exister - et les vieux se sont excusés, mais, dans le fond, on sait bien que des excuses, ça ne change pas une façon de penser, simplement la façon dont on va le présenter la prochaine fois.

On dit que les gays font 10% de la population; en fait, on le disait il y a 10 ans, est-ce toujours le cas? 10%, quand même, c'est assez pour être représenté 'visiblement', je veux dire qu'à 10%, il doit bien en avoir dans toutes les sphères de la vie, des métiers nuls (genre service à la clientèle), des métiers biens vus (disons des avocats et des profs), des métiers publics (mettons des politiciens et des athlètes) et ailleurs.

Et des gays, c'est comme le reste, il y en a de toutes les sortes, pour tous les goûts: des butchs, des fofolles, des ours, des 'qui fondent dans la population'...

C'est juste normal qu'il s'en retrouve, encore une fois, partout.

Et c'est primordial que ceux qui passent à la télé aient droit au même traitement, au même temps d'antenne que les autres de leur discipline, qu'ils soient vus par tous, petits comme grands; il s'en trouve pour vouloir 'sauver les yeux chastes de nos enfants', quand, au contraire, ils faut qu'ils voient l'étendue des possibilités que ce beau, grand monde moderne offre. L'étendue des couleurs de l'arc-en-ciel, si je puis m'exprimer ainsi.

Ce qui est inconcevable, par contre, c'est qu'un sport de compétition international où on fait le décompte des médailles obtenues par pays n'impose pas que tous ses athlètes portent un uniforme représentant leur pays. Maquillage, au pire, ok, exprimez-vous, lâchez-vous lousses, mais pas d'ailes d'anges ou d'accessoires. Si c'est bon pour les skieurs, les patineurs de vitesse, les hockeyeurs, les lugeurs, il faut que les patineurs artistiques y adhèrent aussi; c'est les Olympiques, après tout, pas le Festival de l'Originalité; on ne pisse pas par terre au musée, on ne crie pas en parlant sur son cellulaire à la bibliothèque, on ne se baigne pas nus à la piscine publique, et il n'y a pas de bâton de golf au basketball.

Mais, des gays, il y en a partout. Comme des femmes, des Noirs, des Smith et des amoureux. C'est normal; il ne faut pas les traiter différemment des autres, parce qu'ils sont des personnes à part entière, même s'ils ne l'étaient pas dans le temps où Mailhot et Goldberg étaient utiles à la société.

samedi 13 février 2010

Pourquoi la Saint-Valentin Est-Elle Si Importante Pour Les Filles?

Monsieur Réponse, lui, le sait...

Trève de plaisanterie, il faudrait bien que je sorte de chez moi acheter du chocolat...

vendredi 12 février 2010

Financer Le Transport En Commun

Ça fait un bon bout, hein?

Ce n'est pas que j'avais oublié la portion francophone de mes écrits, mais plus que je suivais moins les nouvelles et que, par conséquent, j'étais moins frustré. En plus d'avoir été occupé à gérer une demi-séparation.

Mais alors que je suis supposé travailler ce matin, en attendant que mon programme 'loade', comme on dit, quelle nouvelle/question futée La Presse a-t-elle mise comme nouvelle la plus importante de la matinée?

Une question-piège pour lancer le débat sur le financement du transport en commun. Et, évidemment, les banlieusards et campagnards, encore en mode anti-Mourial comme ils le sont depuis que Jean Charest est au pouvoir, sont outrés de certaiens propositions, comme celle de monter les taxes sur l'essence, et suggèrent plutôt de faire payer l'utilisateur qui, semble-t-il, a les poches bien garnies - c'est pour ça qu'il prend le métro, l'utilisateur: il a assez d'argent pour s'acheter une auto, mais il veut faire chier les autres et attendre une demi-heure à moins-30 l'hiver pour un autobus qui oublie de passer, juste pour le fun, comme un défi.

Voici mon grain de sel, envoyé à La Presse (vous pouvez aussi faire connaître votre opinion, au forum@lapresse.ca, en passant):
Je suis outré de constater à quel point les gens manquent de vision... la plupart suggèrent de hausser les tarifs, qui ont grimpé de plus de 100% (oui, ils ont doublé) en 10 ans; c'est une des pires augmentations en Amérique du Nord; nous sommes passés d'un des systèmes les plus abordables à un peu plus chers que la moyenne, tout en réduisant le nombre de passages des autobus et de la plupart des lignes de métro.

Quand on pense que dans les villes qui se respectent, les métros passent 24 heures par jour... il y aurait moins d'alcool au volant si on faisait ça ici aussi.

Et à ceux qui chialent pour ne pas qu'on augmente les taxes sur l'essence de deux cents - le but du transport en commun est d'utiliser votre véhicule MOINS SOUVENT, de polluer moins, et il semble que vous n'ayez pas encore compris...

Et en ce qui a trait aux ''oh, ce n'est pas pour moi, je n'y vais jamais dans la méchante ville'', si on faisait le même exercise pour la santé, nous aurions un système comme aux États-Unis qui coûte les yeux de la tête. Je suis en santé, moi, et ça fait 23 ans que je ne suis pas allé dans un hôpital - devrais-je payer pour les vieux et les baby-boomers, les cancéreux et les enfants malades (qui en plus ont leurs propres téléthons)?

Tant qu'à y être, je ne vais jamais en campagne, je suis contre que mes taxes financent la réfection des autoroutes à plus de 15km du centre-ville de Montréal - roulez sur des chemins de terre. Ça a l'air con, non?
Bande de caves. Dire que y'a juste 2 posts, je citais ''En Berne'' des Cowboys Fringants. Vraiment, j'ai peur pour ma patrie, bourrée d'épais égoïstes.

Ma solution? Mettre des limites, en pourcentage, aux montants que l'État peut dépenser en plus pour ses projets de construction et arrêter d'y gaspiller des sommes-surprises faramineuses, et que le reste soit assumé par les contracteurs eux-mêmes - ça devrait aussi contribuer à fixer des estimés plus réalistes. Aussi, oui, augmenter les taxes sur l'essence - mais pas sur le diesel ni le bio-diesel - pour être certains que ces augmentations ne nuiront pas aux autobus. Et monter les prix des contraventions pour excès de vitesse en ville, pour ivresse au volant, pour les arrêts mal faits - pas dans les quatre chiffres, dans les cinq chiffres, le genre de situation qui fait qu'un con de la Rive-Sud doive vendre sa maison.

Et - de grâce- ne pas augmenter ni les tarifs ni les impôts fonciers, la ville n'est déjà presque plus habitable... la plupart des gens ayant un revenu avant impôts de 500$ par semaine, devant se payer des loyers à 700$ et plus par mois (rien d'inclus), des comptes d'Hydro qui augmentent aux trois mois, des plans internets voleurs avec limites de téléchargements, des comptes de téléphones de fous de Bell et le câble de Vidéotron juste pour pouvoir regarder le hockey en paix trois fois par semaine... et tous ça sans avoir mangé, ni s'être rendus au travail. Fuck ça, tabarnak.